La ville à 30 est un formidable vecteur pour apaiser et sécuriser l’espace urbain.
Il engendre moins de bruit, moins de stress et moins de pollution.
Mais la difficulté pour l’aménageur est de faire descendre la vitesse des véhicules motorisés à 30 km heure, puis de les maintenir à cette vitesse. Il est temps d’accélérer pour y arriver.
La meilleure méthode serait de sortir la voiture de sa zone de confort et de le faire au bénéfice des plus fragiles, tout particulièrement les piétons.
A commencer par la gestion de la couche de roulement. C’est incompréhensible d’offrir des voies de circulation très confortables, très roulantes puis de les dégrader en posant des ralentisseurs.
Autant garder son argent pour faire des vrais trottoirs dénués d’obstacles.
Par exemple, en positionnant les poubelles sur la chaussée et en organisant le stationnement pour créer des chicanes qui ralentissent les voitures.
De même, il est tout à fait possible de réduire les largeurs de route sur le réseau routier secondaire au bénéfice de trottoirs larges que doivent emprunter en toute sécurité les enfants et les personnes âgées.
Enfin il serait certainement plus intelligent de n’éclairer que les trottoirs, avec des petits lampadaires plutôt que d’éclairer les voitures munies de phares pour créer un sentiment d’inconfort chez l’automobiliste.
Ce sont des solutions simples, peu coûteuses et en adéquation avec la frugalité qui s’impose maintenant aux finances publiques.
Alors, qu’est-ce que les aménageurs de la ville à 30 attendent pour accélérer le report an faveur des piétons ?